Les comédiens
Denis BARBIER, Catherine CHARPENTIER, Béatrice CHOPIN,
Laurence GROSSI, Zaccharie MARY, Dominique ORY,
Etienne POUPINET
Aujourd’hui, dans le monde globalisé, nous sommes tous des migrants… Mais avons-nous la sagesse de comprendre notre nouvelle identité ?
Avons-nous l’intelligence d’imaginer un nouveau modèle de société pour que la vie devienne vivable pour tous ? Et surtout, trouverons-nous les moyens d’imposer la paix globale et un état de droit universel pour que les migrations ne poussent pas à de nouvelles violences et à un repli inhumain sur soi ?
2017
MIGRAAAANTS
ou on est trop nombreux sur ce putain de bateau
de Matéi VISNIEC
Matéi VISNIEC est né le 29 janvier 1956 en Roumanie. Exilé politique, chassé de son pays sous le régime communiste de Ceaucescu, Matéi VISNIEC est journaliste à RFI depuis 1990.
Il est devenu , depuis 1992, l'un des auteurs les plus joués au Festival d'Avignon OFF avec une quarantaine de créations.
A ce jour, Matéi VISNIEC compte de nombreuses créations en France. Une trentaine de ses pièces écrites en français sont éditées.
L'auteur
La pièce
Pièce écrite en 2016 et jouée pour la première fois à Avignon par le théâtre du Chêne noir.
Pour sa dernière création, le dramaturge s’est penché sur la question majeure de ce début de XXIe siècle : les migrants. Qui ne sont plus, comme il le relève dans son texte, ni des immigrants, ni des émigrants.
Retirer le préfixe à ces mots signifie aussi inclure ces mouvements de population dans la vaste marche de la mondialisation. C’est la leçon que donne le conseiller à l’homme politique qui prépare son discours.
Mais les inclure ne signifie pas les accepter. Les marchandises circulent librement, pas les humains. Pour gagner l’Europe, ils doivent endurer le pire. Etre jetés à l’eau si le bateau est trop lourd. Vendre un rein ou une cornée, pour se payer le voyage de manière plus sûre.
La pièce de Visniec dit tout cela. Elle dit aussi le désarroi de ce couple des Balkans, qui n’avaient jusqu’alors jamais vu de Noirs, et qui en voit débarquer des dizaines dans sa maison, qui demandent à recharger leurs téléphones portables. Elle montre aussi ces hôtesses du salon du barbelé, ou celles qui vantent le détecteur de battements de cœur, idéal pour repérer tout intrus.
L’auteur a voulu tout dire, mêlant gravité et dérision. Il a même gardé des scènes supplémentaires en réserve, comme si la pièce ne pouvait jamais être achevée. Son texte est plutôt comme un vaste ensemble dans lequel on peut piocher. Les séquences s’enchaînent, certaines sont vives, poignantes ou grinçantes. Il n’en reste pas moins que porter à la scène un tel propos est aujourd’hui indispensable.
Forme éclatée pour rendre compte de ces vies brisées de migrants ballottés au gré des dérives des intérêts de passeurs sans scrupules faisant écho au cynisme délibéré d’hommes politiques et autres profiteurs des détresses humaines, Migraaaants – On est trop nombreux sur ce putain de bateau (titre qui dans sa graphie mime le cri d’horreur répété à l’infini) est à prendre comme la traduction artistique distanciée d’un scandale contemporain à épisodes. Une série de saynètes qui font voir et entendre de manière saisissante que « plus belle la vie » serait… sans la tragédie infligée, non par les Dieux mais par les hommes eux-mêmes.
JAN-CYRIL SALEMI
Galerie photos
Photos : Anaïs MOTTIER
Remerciements
Affiche : Delphine LUNOT
Bande annonce, photos : Anaïs MOTTIER
Vidéo : Valérie Mineur
Matériel éclairage : CCMA
Matériel son : We Are Kraft, Xavier BERT
Installation espace scénique : Thierry BITU, Jacques CHARPENTIER,
Robert DODARD, Valérie MINEUR
Régie son : Laurine CHARPENTIER
Régie lumières : Alain BLEICHER
Montage vidéos et photos : Bernard AYACHE
La régie
Octobre 2016
Mise en scène : Bernard AYACHE
Conception de l'espace scénique : Etienne POUPINET